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Généalogie famille Béquet - Van Stalle

Généalogie famille Béquet - Van Stalle

Rien ne vaut le bonheur de partager le résultat de ses recherches.


Découverte de l'île Nou et de son bagne

Publié par Christophe Béquet sur 25 Mai 2010, 12:44pm

Catégories : #Famille Béquet

Bonjour à tous,
En attendant de recevoir des nouvelles du site d’entraide vers lequel je me suis tourné pour obtenir le dossier de Bagne de Jules Honoré Béquet, je me suis intéressé aux origines et à l’histoire de l’île de Nou. Pour cela une petite recherche sur Google m’a permis de trouver un site qui retrace les différents événements historiques de cette île depuis la création du bagne en 1863.

Vous pouvez retrouver l’intégralité de ce document sur le site suivant : Visite de la Nouvelle-Calédonie


« Visite guidée du bagne de l’île Nou »

Le bagne calédonien fut créé en 1863 (acte officiel) pour pallier aux problèmes du bagne de Cayenne (climat trop humide, maladies et animaux dangereux). Les premiers « transportés » (prisonniers de droit commun) sont arrivés le 9 mai 1864 et furent installés à l’île Nou.

L’île Nou, appartenait à l’époque à M. James PADDON qui la céda à l’Administration Pénitentiaire en échange de terres à Païta.

Ce premier convoi était formé d’artisans spécialisés afin qu’ils construisent le pénitencier. Durant 33 ans, 75 convois ont amené quelques 21.000 transportés condamnés aux travaux forcés. Ces bagnards ont largement contribué à la construction du bagne d’une part mais aussi au remblayage des baies de Nouméa et à la construction de grands bâtiments tels que le vieux Temple, la Cathédrale St Joseph (dans laquelle on peu admirer un lustre de nickel offert par la SLN (Société Le Nickel) dont la réplique exacte se trouve dans l’Eglise de la Madeleine à Paris), le bâtiment des douanes rue Gallieni, la caserne Gally-Passebosc ou le CHT (Centre Hospitalier Territorial).

Après avoir purgé leur peine ; en général de 8 années de bagne assorties du même nombre d’années à travailler sur des terres que l’Administration Pénitentiaire mettait à disposition des « libérés » afin qu’ils l’exploitent (tout en reversant une bonne partie de leurs revenus à l’Administration Pénitentiaire) ils pouvaient rentrer en France ou s’ils n’en avaient pas les moyens, ils continuaient à travailler sur leur lopin de terre duquel ils devenaient quelques fois propriétaires.

D’autres détenus les « déportés » ou les « communards » (prisonniers politiques de la commune de Paris – 1871) ont connu les affres du bagne. Ils étaient répartis en 3 catégories : 3.000 d’entre eux étaient déportés simples et étaient envoyés sur l’île des Pins sans obligation de travailler, 900 autres dont le journaliste Henri de ROCHEFORT et Louise MICHEL (surnommée durant la Commune de Paris « la vierge rouge » ou la « pétroleuse » car avec quelques collègues de lutte, elles avaient pour spécialité de lancer des bouteilles d’essence enflammée sur les forces de l’ordre).

Ceux-ci étaient détenus dans l’enceinte fortifiée de Ducos avec une baie réservée aux hommes (la baie de Numbo) et une baie réservée aux femmes (baie où se trouve actuellement le dépôt de carburant appelée la « baie des dames »).

Enfin, 324 communards considérés comme des incendiaires ou des criminels ont été astreints aux travaux forcés. A noter que c’est l’unique fois que des prisonniers politiques ont été contraints aux travaux forcés. Tous furent libérés en 1880.

C’est aussi à la même époque que les prisonniers politiques de la révolte kabyle (en Algérie) arrivèrent. Ils furent envoyés à l’Ile des Pins sur la « 5ème commune » puis furent rassemblés à Nessadiou près de Bourail et amnistiés en 1895.

Une autre catégorie de détenus appelés les « relégués » (petits délinquants récidivistes et prostituées) peuplèrent le bagne de Nouvelle-Calédonie. Ils étaient souvent mis aux travaux forcés puis ensuite intégrés tant bien que mal dans la société locale, notamment les femmes que l’on poussait à se marier.

Il est important de souligner plusieurs aspects de la transportation au bagne en Nouvelle-Calédonie :

  • Pour la plupart des condamnés, le départ au bagne leur était proposé comme un moyen de se « racheter » et ils étaient choisis en fonction de leurs compétences professionnelles ou artistiques.
  • A l’issue de leur peine, tout était fait pour que les condamnés ne puissent pas rentrer dans leur pays natal. Ils devaient se payer leur voyage de retour par contre, l’Administration Pénitentiaire finançait le voyage à la famille au sens large afin de peupler la Nouvelle-Calédonie.
  • A la fin du bagne, il a été voté en Nouvelle-Calédonie une loi stipulant que tous les bâtiments relatifs au bagne devaient être détruits. C’est pourquoi il en reste si peu maintenant.

Le gouverneur Feillet a mis un terme à la déportation en 1897 (« fermeture du robinet d’eau sale »), mais le bagne n’a fermé ses portes qu’en 1922 et le décret officiel de sa dissolution n’a été émis qu’en 1933.


 Je vous conseille également la visite du site de l'association ATUP "Association témoignagne d'un passé", sur lequel vous verrai différentes photos de l'Île Nou

Mais également le site Retocaledo qui vous propose des cartes postes du bagne 

Bonne journée à tous et @ très bientôt

Christophe

Nota : Voir l'article sur le dossier de Bagne : CLIQUEZ ICI

Découverte de l'île Nou et de son bagne
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G
Super intéressant. Merci. Jean Alphonse DELMOND, un des ancêtres d'un de mes lointains cousins, y est mort le 9/5/1885.
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