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Généalogie famille Béquet - Van Stalle

Généalogie famille Béquet - Van Stalle

Rien ne vaut le bonheur de partager le résultat de ses recherches.


Origine du nom de famille BEQUET

Publié par Christophe Béquet sur 22 Août 2018, 12:36pm

Catégories : #Famille Béquet

Bonjour à tous,

Vous trouverez dans cet article une compilation des différentes interprétations, particularités de notre nom de famille glanées au cours de mes recherches.

Les significations et les origines du nom de famille  « Béquet » sont aussi nombreuses que variées, de plus en fonction des régions, des documents, des sites internet que l’on peut consulter on obtient des interprétations différentes et parfois plus ou moins cocasses.

I - Béquet ou Becquet ?  Avec ou sans « c » ?

Je n’arriverai pas à compter aujourd’hui le nombre de fois ou en donnant mon nom de famille à quelqu’un, j’ai prononcé quasiment dans la foulée la phrase suivante : « non sans C ! B.E.Q.U.E.T !! ».

Pour comprendre pourquoi, notre nom ne comporte pas de C, et à contrario pourquoi il peut également en porter un, il est important de comprendre les origines et les évolutions du nom de famille en France.

Les noms existants en France sont liés aux origines de la population française, formée par les colonisations, les invasions et l'immigration. Chacun a apporté avec lui sa propre langue et donc ses propres noms.

En effet, l'onomastique ou science des noms propres est étroitement liée à la linguistique, la plupart des noms ayant une signification précise.

II - De l’antiquité à nos jours 

Extrait du site geopatronyme.com (1)

Dans la plupart des civilisations antiques, un seul nom servait à désigner l'individu. Ce nom restait attaché à la personne de sa naissance à sa mort, sans être toutefois héréditaire.

Seuls les Romains utilisaient un système de trois noms : le prénom, le gentilice (nom du groupe de familles) et le cognonem (surnom, devenu nom de famille). Cependant, les gens du peuple ne portaient en général que deux noms : le prénom et le cognonem.

Avec l'expansion romaine, le système à trois noms s'est étendu sur tout l'Empire et notamment la Gaule. Les invasions barbares du Vème siècle détruisent l'Empire romain d'Occident et font disparaître le système à trois noms de la Gaule.

En effet, les populations adoptent alors la coutume des vainqueurs, qui était la leur avant l'arrivée des Romains. Ils ne portent désormais qu'un nom individuel, qui ne se transmet pas d'une génération à l'autre. Ce système va perdurer jusqu'au Xème siècle.

C'est en effet au Xème siècle que le processus de création des noms de famille s'amorce. Face aux problèmes engendrés par un trop grand nombre d'homonymes, le nom individuel est peu à peu accompagné par un surnom. Avec l'usage, ce surnom tend à devenir héréditaire. Ce phénomène se rencontre d'abord parmi les familles nobles, puis s'élargit à l'ensemble de la population à partir du XIIème siècle.

A partir du XVème siècle, un long processus de fixation des noms de famille s'amorce. Par ailleurs, le pouvoir politique s'intéresse à la question et réglemente progressivement l'existence des noms de famille.

En 1474, Louis XI interdit de changer de nom sans une autorisation royale.

En 1539, François Ier promulgue l'ordonnance de Villers-Cotterêt. Celle-ci rend obligatoire la tenue de registres d'état-civil. Cette tâche est confiée aux curés, le Clergé constituant la seule « administration » présente dans tout le royaume. En fait, la décision royale officialise et généralise une pratique déjà en usage depuis le siècle précédent, principalement dans les villes.

Avec la Révolution française, la tenue de l'état-civil quitte le cadre de la paroisse. Elle passe désormais dans les attributions de l'État et se fait à la mairie de chaque commune.

La loi du 6 fructidor de l'an II (23 août 1794) interdit de porter d'autre nom et prénoms que ceux inscrits à l'état-civil. Cependant, le Conseil d'État peut autoriser un changement de patronyme (ils sont actuellement environ 800 par an).

À la suite de la destruction totale de l'état civil parisien lors des incendies de la Commune de Paris en mai 1871, le livret de famille est institué le 18 mars 1877 par la circulaire de Jules Simon, président du Conseil et ministre de l'Intérieur. Il fige alors définitivement l'orthographe du nom de famille.

III - Interprétation personnelle

En conclusion de cette brève chronologie de l’évolution du nom de famille au cours des siècles, j’ajouterai deux remarques tirées de mon expérience personnelle de recherches et consultations des actes de baptêmes, mariages ou décès :

Premièrement, avant la révolution française, les registres étaient donc tenus par le clergé et il ne faut pas oublier que beaucoup de gens parmi la population ne savaient ni lire, ni écrire. Par conséquent, lorsqu’ils venaient déclarer la naissance d’un nouveau né par exemple, ils étaient incapables d’épeler leur nom, le vicaire faisait donc avec sa propre interprétation du nom.

Deuxièmement et toujours en fonction de la qualité de l’écriture des vicaires, une lettre de notre nom peut-être la source d’erreur d’interprétation au cours des siècles, il s’agit du « Q » de notre nom, en effet si le haut de la boucle du Q n’est pas bien fermée, on peut aisément penser qu’il s’agit d’un « C » suivi d’un « Q ».

IV - Etymologie ou signification du nom « Béquet »

Base de données de Jean Tosti (2)

Béquet Outre Paris, le nom est surtout porté en Normandie (50, 27).

C'est un diminutif du mot 'bec', avec plusieurs sens possibles, le plus souvent évoqué étant celui d'un sobriquet pour une personne bavarde, médisante.

Mais il faut noter que Béquet est un toponyme assez répandu dans le Calvados, où il désigne un petit ruisseau (germanique baki, ancien scandinave bekk). Il existe des hameaux (le) Béquet à Étréham, Feuguerolles-Bully et Feuguerolles-Bully (14)

 

V - Du « Béquet » à toutes les sauces

► Le Béquet au théâtre

Ci-dessous un extrait d’une pièce du théâtre français datant d’avant la renaissance (1450-1550) intitulé « Farce au bon payeur »(3).

Ameline Fine

En despit des jaloux meschans,

Passons le temps en ris et chant,

Seyons nous béquet à béquet

Car j’ey preparé le banquet

Récreons-nous, faisons ebas,

Le Vert galant

Je n’ey choze au monde sy chère,

Je suys de vostre amour transy.

 

Théâtre français « Farce du bon payeur » 15ème siècle

En français plus récent ci dessous

~~~~~~~~~~~~

Ameline Fine

En dépit des méchants jaloux

Passons le temps en rire et chants

Asseyons-nous en tête à tête

Car j’ai préparé un banquet

Amusons-nous, discutons.

Le Vert galant

#Source8Je n’ai d’autre chose plus chère

Je suis de votre amour transi

« de béquet à béquet » : une annotation en bas de ce recueil nous permet de comprendre très simplement cette expression. Elle se traduit par « de bec à bec » c’est-à-dire « en tête à tête ».

► Béquet l’ancêtre du Post-it !!!

Difficile à croire, mais avant que le Post-it se fasse lexicaliser, étant au départ une marque, ce pense-bête avait un nom avant, utilisé il est vrai essentiellement dans l'imprimerie et dans le théâtre. 

« Additif collé sur une épreuve d’imprimerie, addition ou changement en marge sur le manuscrit d'une pièce de théâtre, papier où l'auteur écrit ce qu'il faut ajouter à une copie, à une épreuve, tout ce qui s'ajoute à une pièce principale (phrase, des mots, etc.)

Extrait du journal "Le Figaro" du 27 octobre 1875.

"Les auteurs du Voyage dans la lune n'ont pas échappé à la loi générale, et, depuis deux semaines environ, il ne s'est guère passé de jour sans qu'ils arrivassent à la répétition chargés de raccords, de petits bouts de papier de béquets, comme on dit en argot de coulisses"

► Le Béquet et la savate

On retrouve également le terme de béquet dans le milieu de la cordonnerie, ci-dessous une définition retrouvée sur le site de la bibliothèque nationale de France

"Le tisserand, en se rendant à son atelier, s'était arrêté chez lui pour faire remettre un béquet à un de ses souliers" (4)

► Le Béquet en chanson.

 

Toujours sur le site de la B.N.F, je suis tombé sur un recueil de chanson de l’année 1852, ou le terme de Béquet est utilisé en temps que pièce de cordonnerie.

 

Les chansons que contient ce recueil (5) ont été faites sur des mots tirés au sort, et chantées au banquet annuel (dit banquet d’été), qui a eu lieu le samedi 21 juin 1862, chez M. ORY, restaurateur, avenue de l’Impératrice.

 

 

Air : Mes bons amis pourriez-vous m’enseigner.

 

Un savetier

La gloire du quartier

Jadis remontait chaque bonne :

Il appliquait

La pièce ou le béquet

Suivant le goût de la friponne :

Mais, à ce jeu,

Morbleu

Il perdit avant peu,

Son temps, sa force et son haleine :

Je le vois,

Réduis aux abois,

Sans cuir, sans astic et sans poix,

Forcé de briser son alène.

 

 

Le Béquet et le brochet (6)

 

On retrouve en Normandie une définition bien différente du mot béquet, en effet dans cette région de France le béquet était en fait un poisson, le brochet que l’on nommé ainsi en raison de son long cou. J’avoue que le rapport entre le long cou et le béquet m’échappe.

 

Extrait de la biographie de Charles du Fresne du Cange (7)

 

"En laquele fosse lesdiz Jesson et exposant ont pris nuitantre [pendant la nuit] environ 13 ou 14 carpes et un bequet "

 

Extrait M. Pesson-Maisonneuve, Manuel du pêcheur

 

"Le brochet se nomme lançon et lanceron, quand il est très jeune ; poignard, quand il est d'une grosseur moyenne ; carreau, quand il est plus gros. On l'appelle encore béquet et béchet dans quelques départemens de France"

 

► Caramel, bonbons et chocolat…

 

Beaucoup plus contemporain, je ne peux résister à l’envie de vous parler des produits dérivés qui porte le nom de Béquet. Aux Etats-Unis dans l’Etat du Montana, une société portant le doux nom de Béquet, produit des caramel (8)

 

Je n'ai pas la moindre idée si les propriétaires de cette confiseries sont des lointains ascendants de notre famille, mais qui sait...

 


Sources

(1)  Geopatronyme - Origine des noms de familles : Ici

(2)  Geneanet - Base de données de Jean Tosti : Ici

(3)  Gallica - Farce au bon payeur : Ici

(4)  Wikitionnaire : Ici

(5)  Gallica - Recueil de chansons : Ici

(6)  Gallica - Le brochet en normand : Ici

(7)  Biographie de Charles du Fresne du Cange : Ici

(8) : Béquet Confections : Ici

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